Big Data: effet de mode ou tendance à long terme?
Schmid: Les quantités de données augmentent de façon spectaculaire, également dans le domaine de la police. La plupart de ces données ne sont souvent pas pertinentes. Mais pour le savoir, il faut tout regarder. Le traitement manuel de ces volumes représente un effort énorme – en termes de temps et de matériel. Le traitement des big data n’est donc pas un effet de mode, mais bel et bien une nécessité.
Que recommandez-vous aux petits corps de police qui souhaitent s’impliquer dans l’analyse des données?
D’une part, il est toujours préférable de tester un cas rencontré en interne. À cet égard, Abraxas peut fournir facilement une machine virtuelle. Cela permet à un corps de police d'utiliser ses propres données pour tester le fonctionnement de Watson et analyser le gain de temps réel. D'autre part, nous travaillons au développement d'un modèle de licence de Watson plus économique dans notre nouveau «Police Community Cloud», destiné notamment aux petits corps de police.
Watson est-il également performant dans d’autres domaines?
Oui, partout où s'accumulent de grandes quantités de données: dans les centres d'appels, les compagnies d'assurance ou même dans l'administration publique. Lorsqu’il y a beaucoup de données saisies, arrive un moment où l’on ne sait plus ce qui a été saisi. Les données sont forcément quelque part et dans le meilleur des cas, dans un répertoire. Mais vous ne savez plus quel est leur contenu exact. Grâce à une interface intelligente, vous n'avez plus besoin de chercher, le système vous indique aussitôt de quoi traitent les différents documents. En deux mots: avec Watson, les entreprises accèdent plus rapidement à leurs informations.